COMMENT LE MOUVEMENT SOCIAL RETARDE L’AUSTERITE?

En 2016, le Parti Socialiste utilisait les ordonnances pour faire passer la loi travail. Deux ans plutot tard, En Marche et les ministres des Républicains l’utilisent à nouveau faire passer en force la loi travail II. Ce fut ensuite au tour de parcoursup de s’imposer.

Mais les temps changent. Avec les Gilets Jaunes et la crise politique que traverse la démocratie bourgeoise, l’heure est plutot à éviter le conflit en décalant les réformes… Petit tour d’horizon des mesures d’austérité visant à baisser le coût du travail que le gouvernement met de coté pour quelques mois…

ÉFORME DE L’ASSURANCE-CHÔMAGE

Examen prévu fin janvier, reporté à fin févrierPour le patronat, cette réforme représente 5 milliards d’euros d’économie, et pour nous, nos cotisations qui partent en fumée ! Rater des RDV, des convocations, ne pas fournir assez de preuves de sa « recherche active d’emploi », ce sera s’expo-ser à des sanctions lourdes. Ainsi, on pourra voir ses droits suspendus progressivement sur une période de 1, puis 2, puis 6 mois. Le petit côté ma-gique c’est que cette suspension ne vaut pas radia-tion, autrement dit on est toujours allocataire… donc pas éligible au RSA. Ce décret inaugure donc le concept de mois à 0 euro de revenu. Le but est de décourager ceux qui auraient la prétention de faire valoir leurs droits au chômage, par l’épuise-ment face au harcèlement incessant des contrôles (alors qu’on sait déjà que 36 % de ceux qui au-raient droit au RSA ne le réclament pas).

RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE

Examen prévu en décembre 2018, reporté à une date inconnueEn Marche et Les Républicains avaient fait cam-pagne en 2017 pour la suppression dizaines de milliers de postes dans les services publics d’ici à la fin 2022. Pour les travailleurs du public, c’est bosser en sous-effectif, et donc faire le boulot de deux ou trois personnes en plus du sien, ce qui est difficilement tenable.Pour nous les usagers, c’est une baisse de notre salaire indirect, car un accès plus compli-qué aux soins, à l’éducation, et aux prestation sociales.Tandis que le fonctionnement des hôpi-taux, CAF et écoles est à la traîne et fait l’objet de lutte de la part de nombreux gilets-jaunes, le gouvernement a préféré ne pas mettre de l’huile sur le feu (pour l’instant) et a préférer repousser la réforme.

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