Haut-Karabakh : le Livre noir

Haut-Karabakh : le Livre noir
Sous la direction d’Eric Denécé et Tigrane Yegavian

Le 27 septembre 2020, avec le soutien de la Turquie et de mercenaires islamistes, l’Azerbaïdjan a déclenché une violente offensive contre la république autoproclamée de l’Artsakh, peuplée à 100% d’Arméniens. Ce conflit a fait 6 000 morts, pour la plupart Arméniens, et s’est soldé par une victoire de l’Azerbaïdjan. A la suite du cessez-le-feu signé sous l’égide de la Russie le 9 novembre 2020, les forces azerbaïdjanaises se sont aussitôt déployées dans les territoires reconquis, terrorisant et expulsant les populations arméniennes. Mais Bakou n’est pas décidé à en rester là et vise la prise de contrôle totale de l’Artsakh et à éliminer toute présence arménienne.

La guerre d’Artsakh et les crimes contre les Arméniens ont été peu couverts par les médias français. Ils n’ont guère suscité l’indignation des ONG qui n’ont pas daigné leur accorder le même intérêt qu’aux Ouigours et aux Rohingyas, alors même que le conflit a lieu aux portes de l’Europe. Ils sont restés pour la plupart sans réagir devant les propos haineux des dirigeants azéris, la destruction de la culture et du patrimoine arméniens, les exactions sur les populations civiles et les militaires, le traitement inhumain des prisonniers et la réécriture de l’histoire d’une manière grossière et éhontée. Pourtant, aux confins du Caucase se poursuit depuis plus d’un siècle un génocide qui n’a rien à envier à la shoah ni au Rwanda, mais qui ne semble guère émouvoir nos contemporains.

Face à ce silence, une trentaine de personnalités reconnues, d’horizons divers – comédiens, essayistes, experts, journalistes, politiques, religieux, romanciers, universitaires – se sont mobilisées pour exprimer leur révolte face à l’agression turco-azérie, analyser les ressorts du conflit et partager leur préoccupation face à l’avenir des Arméniens du Haut-Karabakh et exprimer leur soutien à l’Arménie.

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Ce livre a pour but de rappeler les persécutions qui n’ont jamais cessé depuis 1915. Les événements de fin 2020 ne sont que la suite logique de l’arménophobie viscérale des Azéris et des Turcs. Il ne s’agit pas seulement de l’affrontement de deux peuples pour quelques arpents de terre, mais de la survie d’une nation millénaire et de sa culture. Cet ouvrage est ainsi une première : à ce jour, aucun ouvrage n’a été publié sur le conflit du Haut-Karabakh (2020), ni sur ce pays, méconnu de nos contemporains.

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