Hollande poignarde la vraie gauche dans le dos

Législatives : Hollande demande à Mélenchon de «se taire», le leader insoumis refuse de «céder»

Jun 23, 2024

Les deux hommes se sont écharpés à distance ce dimanche, alors que le Nouveau Front populaire n’a toujours pas tranché le nom de son éventuel premier ministre s’il l’emportait, le 7 juillet prochain.

Entre les deux hommes, les relations n’ont jamais été étroites. Les voilà plus froides que jamais, à une semaine du premier tour des élections législatives, qui se tiendra le 30 juin prochain. Sorti de sa retraite politique pour reconquérir son fief de Corrèze, François Hollande ne voit pas franchement d’un bon œil l’omniprésence de Jean-Luc Mélenchon, dont l’ombre tutélaire plane toujours au-dessus du Nouveau Front populaire.

Depuis le marché de Treignac, l’ancien chef de l’État a exhorté ce dimanche le leader insoumis à «se taire» en raison du «rejet» suscité par l’ex-candidat à la présidentielle, qui après avoir répété la veille qu’il postulait pour Matignon, a répliqué qu’il n’avait «jamais cédé» à qui que ce soit. «Si j’ai un message à faire passer, c’est que Jean-Luc Mélenchon (…), s’il veut rendre service au Nouveau Front populaire, il faut qu’il se mette de côté», a lancé François Hollande devant quelques journalistes.

«Mais quand il y a plus de rejet sur Jean-Luc Mélenchon que sur (Marine) Le Pen ou(Jordan) Bardella, il y a un moment où il faut avoir conscience de quel est l’intérêt général», a-t-il renchéri. Il n’en fallait pas plus pour déclencher un tir de barrage de l’Insoumis en chef, en meeting au même moment à Montpellier (Hérault). «La popularité n’est pas du côté qu’il croit», a-t-il raillé, en réaction aux huées du public lorsqu’il a mentionné le nom de l’ancien président.

Read also:
Les coopératives et les organisations politiques et sociales en Afrique de l’Ouest – un exemple pour nous organiser en Europe de l’Est? | par Monika Karbowska (3ème partie)

«Vous connaissez quel type d’homme je suis (…). Si je suis là où je me trouve, c’est parce que tout ce temps je n’ai jamais cédé», s’est targué l’Insoumis, paraphrasant Edmond Rostand: «je ne renoncerai jamais à l’honneur d’être une cible, comme dit Cyrano de Bergerac». Avant de décocher une dernière flèche en direction du socialiste : «Pour que l’offense atteigne sa cible, il faut qu’elle parte du même niveau que celle-ci. Et ce n’est pas le cas.»

We remind our readers that publication of articles on our site does not mean that we agree with what is written. Our policy is to publish anything which we consider of interest, so as to assist our readers  in forming their opinions. Sometimes we even publish articles with which we totally disagree, since we believe it is important for our readers to be informed on as wide a spectrum of views as possible.