PROPOSITIONS D’ ACTIONS DIRECTES POUR DES SAMEDIS JAUNES & NOIRS

Depuis le 17 novembre 2018 et sans n’avoir jamais faillit à la règle, les Gilets Jaunes ont envahis l’espace publique et médiatique avec leur marque de fabrique : la contestation traditionnelle du samedi. 70 samedis consécutifs au cours desquels nous rendons visibles notre rage et notre indignation, nos revendications et nos alternatives malgré le froid, la lacrymo, les amandes ou les vacances scolaires.

Mais en ces temps de crise sanitaire et face au renforcement des mesures de confinement auxquelles nous ne pouvons pas échapper, les rassemblements sont désormais interdits et très contestés au sein de nos propres rangs. Pour que le mouvement reste présent, visible, actif et combatif durant les semaines qui viennent, nous faisons aujourd’hui cette propositions à l’ensemble des Gilets Jaunes.

Si jusqu’à présent notre objectif aura été de nous rendre le plus visibles possible par notre présence sur le terrain, nos cris et nos chants, notamment en nous regroupant au maximum pour remplir les rues de jaune et de noir, efforçons-nous désormais d’agir de manière invisible mais tout aussi efficace. Formons de petits groupes d’affinité qui savent frapper de manière décentralisée et souterraine en se focalisant sur des actions ciblées, furtives et simultanées. Masqués et gantés sachons disparaitre aussi rapidement que nous serons apparus.

Multiplions les affichages sauvages de banderoles dans des lieux stratégiques, visibles par le plus grand nombre, pour continuer à diffuser nos messages de colère et nos revendications. Remplissons les villes, les ponts et les ronds points de ces banderoles, inondons les transports en commun de nos autocollants, étalons-nous de manière artistique sur les murs, déposons des gilets jaunes là où on ne les attend pas… Faisons en sorte que chaque samedi les gens n’ait pas d’autre choix que de constater à nouveau qu’on est encore là.

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Par le sabotage, la destruction, l’auto-réduction ou la “redécoration”, sachons aussi frapper là où ça fait mal, c’est à dire au Capital, ce même Capital que notre gouvernement souhaite prioriser au dépends de nos vies et de nos luttes. Parce qu’il n’a jamais été aussi faible depuis des décennies, ne lui laissons aucun répit et assénons-lui le coup final, celui duquel il ne se relèvera pas. Parce qu’un petit groupe de 3 personnes déterminées et bien organisées peut être beaucoup plus dangereux qu’un cortège de 300.000 personnes sans objectif clair.

PS: Les cibles sont connues de tou.te.s et n’ont pas besoin d’être citées ici. Pas besoin non plus de revendiquer nos actions ou de savoir qui a fait quoi, l’objectif n’est pas la gloire personnelle mais bien le triomphe des Gilets Jaunes. Dans cette société du spectacle, sachons prioriser les actions sensationnelles, celles qui font parler d’elles, celles qui agitent les médias et remotivent les camarades, celles qui font trembler le bourgeois et vaciller l’État.

On est là et on sera là, même si Macron ne veut pas on reste là ! Ahou !