Mali: Respect du ” Protocole additionnel”

Pourquoi la CEDEAO fait d’un poids, deux mesures ?

Par Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 18 Septembre 2020

Lors de sa rencontre à Accra avec les autorités du « Conseil National de Salut Public » (CNSP) autour des conclusions des « Concertations nationales sur la Transition » au Mali, la CEDEAO a maintenu ses exigences d’avoir, à la fois, au Mali, un Président et un Premier Ministre civils, diriger la transition.

Pourtant, au Burkina Faso, elle avait accepté un Président civil, et un Premier Ministre militaire, diriger la Transition dans e pays !

Donc, pourquoi pas au Mali ?

De même, au Mali, elle avait exigé et obtenu le rétablissement de l’Assemblée nationale dissoute dans ses fonctions, pour permettre à son Président de remplir ses fonctions constitutionnelles de Président du gouvernement de Transition !

Pourquoi l’a-t-elle refusée à la présente Assemblée nationale dissoute du Mali ?

Ainsi, il est clair que c’est la CEDEAO même qui ne respecte pas son « Protocole additionnel » qu’elle prétend appliquer actuellement au CNSP !

En réalité, elle agit selon le bon vouloir de ses dirigeants, au risque de compromettre l’objectif qui est sa raison d’être, à savoir : intégrer nos Etats et nos peuples au tour de valeurs partagées de république démocratique, d’Etat de Droit, et du respect de la souveraineté de nos peuples.

En imposant à nos Etats des décisions à géométrie variables, et à nos peuples, un embargo total pour les faire plier sous leur volonté, les Chefs d’Etat de la CEDAO justifient le reflexe nationaliste des peuples de nos Etats victimes d’un tel mépris, pour la quitter !
Un Mali souverain, républicain et démocratique, et une exigence partagée par tous nos peuples pour réussir notre intégration sous- régionale.

Read also:
Les coopératives et les organisations politiques et sociales en Afrique de l’Ouest - un exemple pour nous organiser en Europe de l’Est? | par Monika Karbowska (2ème partie)

Républicains, démocrates et pan africanistes des Etats de la CEDEAO, rassemblons- nous, pour empêcher que cette forfaiture n’aboutisse à ses fins !