Entre crispation et la solidarité, l’UE en ordre dispersé sur la situation des migrants à la frontière greco-turque

Entre crispation et la solidarité, l’UE en ordre dispersé sur la situation des migrants à la frontière greco-turque
Infomigrants

Par La rédactionPublié le : 02/03/2020

Tandis que certains pays européens prennent leurs dispositions à la perspective d’un nouvel afflux de migrants, d’autres appellent à la solidarité européenne. L’agence européenne de garde-frontières, Frontex, a déployé des dizaines d’agents en Grèce et réfléchit à muscler davantage ses opérations, à la demande d’Athènes.

“Après que nous avons ouvert les portes, les coups de téléphone se sont multipliés, ils nous disent ‘fermez les portes’. Je leur ai dit : ‘C’est fait, c’est fini. Les portes sont désormais ouvertes. Maintenant, vous allez prendre votre part du fardeau’.” Dans un discours prononcé lundi 2 mars à Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé l’Europe de prendre ses responsabilités quant aux milliers de migrants massés à la frontière greco-turque depuis vendredi.

En face, les réactions sont nombreuses, à commencer par la Grèce, première concernée, qui a envoyé l’armée à la frontière et a annoncé la suspension de toute demande d’asile, en vertu de l’article 78.3 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. En invoquant ce texte, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis veut s’assurer d’avoir “le soutien total” des Vingt-sept.

Celui-ci n’a pas tardé. Dès samedi, la commissaire européenne Ursula von der Leyen avait indiqué que l’Union européenne (UE) observait avec “préoccupation” l’afflux de migrants depuis la Turquie vers ses frontières orientales, en Grèce et en Bulgarie. “Notre première priorité à ce stade est de veiller à ce que la Grèce et la Bulgarie reçoivent notre plein soutien. Nous sommes prêts à fournir un appui supplémentaire, notamment par l’intermédiaire de Frontex (l’agence européenne de garde-frontières) aux frontières terrestres”, avait-elle affirmé dans un tweet.

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“Une menace à la stabilité de la région”, selon la Bulgarie

Bien que la frontière bulgare n’a connu aucun mouvement comparable à ceux en cours en Grèce, Sofia a pris les devant. Ainsi, le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, dont le pays est voisin de la Turquie, doit rencontrer lundi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan pour discuter de l’aggravation de la situation à Idleb et de l’afflux de migrants aux portes de l’UE.

Boïko Borissov a déjà prévenu qu’un nouvel afflux de migrants clandestin constituait, selon lui “une menace à la stabilité de la région” alors même que l’Europe “peine à gérer l’épidémie de coronavirus”. La Bulgarie entretient des relations diplomatiques et économiques privilégiées avec son voisin turc. Les deux pays partagent plus de 250 kilomètres de frontière le long de laquelle Sofia a fait installer depuis 2016 une clôture pour bloquer les migrants.

La Bulgarie n’est pas la seule à avoir fait un pas vers Ankara. Recep Tayyip Erdogan a indiqué, lundi, que des responsables européens – sans préciser lesquels – lui avaient proposé de se réunir avec lui pour un sommet “à quatre ou cinq” pays. Il a aussi déclaré avoir eu un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel. L’Allemagne, de son côté, affirme que sa chancelière s’est entretenue avec son homologue bulgare et qu’ils ont convenu ensemble qu’il était nécessaire d’ouvrir le dialogue avec Ankara.

>> À (re)lire : Des débordements et “une situation catastrophique” à la frontière entre la Grèce et la Turquie

Fidèle à ses positions conservatrices, l’Autriche a prévenu dès dimanche, par la voix de son ministre de l’Intérieur Karl Nehammer, qu’elle empêcherait tous les migrants clandestins d’entrer sur son territoire. Des déclarations qui font écho à celles prononcées en 2015 et 2016 au pic de la crise migratoire, lorsque l’Autriche servait principalement de pays de transit pour des milliers de migrants en provenance des Balkans qui souhaitaient atteindre l’Allemagne. “La Hongrie nous a assuré qu’elle ferait tout pour protéger ses frontières, tout comme la Croatie. Mais si des migrants arrivent quand même à passer, nous les stopperons”, a expliqué Karl Nehammer qui se dit prêt à réinstaurer d’importants contrôles aux frontières comme ce fut le cas en 2015-2016.

“La Hongrie n’ouvrira ou ne laissera passer personne”, a déclaré pour sa part Gyorgy Bakondi, conseiller du Premier ministre nationaliste Viktor Orban. Des renforts policiers et militaires ont été envoyés aux frontières du pays qui avait vu, lui aussi, transiter des dizaines de milliers d’exilés en 2015-2016.

Autre pays de transit, la Macédoine du nord qui voit le nombre de migrants à sa frontière en augmentation ces derniers mois, se dit prête à faire face à un nouvel afflux. Sa position est de demeurer “un pays de transit” en n’autorisant les migrants à rester sur le sol macédonien que 72 heures, a rappelé lundi le Premier ministre Oliver Spasovski. Se voulant rassurant, celui-ci affirme que la situation est sous contrôle et que la communication avec la Grèce à cet égard était fluide.

“Nous devons agir ensemble pour éviter une crise humanitaire et migratoire”, dit Paris

Le président français Emmanuel Macron assure, de son côté, que “la France est prête à contribuer aux efforts européens pour prêter [à la Grèce et à la Bulgarie] une assistance rapide et protéger les frontières.” Et le dirigeant français d’appeler à la solidarité de tous : “Nous devons agir ensemble pour éviter une crise humanitaire et migratoire”, a-t-il lancé dans un tweet.
Même discours d’appel à la solidarité pour la Croatie, située sur la route migratoire des Balkans et qui a récemment pris pour six mois la présidence tournante de l’UE : “La Croatie se tient aux côtés de la Grèce et la Bulgarie pour protéger les frontières de l’Europe. Nous exprimons notre pleine solidarité et nous tenons prêts à intervenir si besoin”, a déclaré le gouvernement croate sur Twitter.

Reste que l’UE n’a jamais réussi à parler d’une seule voix depuis le début de la crise migratoire en 2015. Bruxelles appelle à une réunion d’urgence des ministres européens des Affaires étrangères afin de décider des prochaines étapes dans cette affaire. Le président du Conseil européen Charles Michel se rendra dans la région d’Evros à la frontière turque mardi aux côtés du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Les Nations unies ont appelé dimanche au calme et à la retenue…

Le  HCR appelle également les demandeurs d’asile à “respecter la loi et se retenir de créer des situations perturbant l’ordre public et la sécurité aux frontières et ailleurs”.

La Turquie accueille sur son sol plus de quatre millions de réfugiés et migrants, en majorité des Syriens, et affirme qu’elle ne pourra pas faire face seule à un nouvel afflux, alors que près d’un million de personnes fuyant les violences à Idleb sont massées à sa frontière. L’Organisation internationale des migrations (OIM) a annoncé samedi soir que quelque 13 000 migrants s’étaient amassés à la frontière gréco-turque, dont des familles avec de jeunes enfants qui ont passé la nuit dans le froid. Environ 2 000 personnes supplémentaires sont arrivées au poste-frontière de Pazarkule (Turquie) dimanche, dont des Afghans, des Syriens et des Irakiens, a constaté un journaliste de l’AFP.

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https://www.coe.int/en/web/commissioner/-/urgent-action-is-needed-to-address-humanitarian-and-protection-needs-of-people-trapped-between-turkey-and-greece

Communiqué de la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe relatif à la situation à la frontière gréco-turque

Il est temps d’agir immédiatement et de répondre aux besoins humanitaires et de protection des personnes prises au piège entre la Turquie et la Grèce

Strasbourg 02/03/2020

La situation des droits de l’homme à la frontière entre la Turquie et la Grèce, où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vulnérables sont coincés entre les frontières sans accès à l’aide ni possibilité de demander une protection internationale, constitue une crise humanitaire sans précédent. Une action urgente est maintenant nécessaire pour empêcher que la situation n’empire encore.

Tout doit être fait pour désamorcer la violence dans la région frontalière, notamment en veillant à ce que les autorités chargées de faire respecter la loi s’abstiennent de recourir à une force excessive.

Toutes les mesures doivent être prises pour évaluer les besoins de protection des personnes prises au piège et pour garantir l’accès à l’asile à ceux qui en ont besoin.

J’appelle la Grèce et la Turquie, ainsi que tous les autres États membres concernés, à veiller à ce qu’une aide humanitaire soit immédiatement fournie aux réfugiés, aux demandeurs d’asile et aux migrants piégés à la frontière afin d’alléger les souffrances des êtres humains pris dans les troubles politiques.

Les États membres devraient s’abstenir de toute action supplémentaire qui conduirait à ce que des personnes vulnérables se retrouvent dans une situation d’urgence humanitaire et de droits de l’homme. Je suis particulièrement préoccupé par la fermeture complète des postes frontières par la Grèce, qui est suivie par d’autres États membres. Je suis également préoccupé par les actions de la Turquie ces derniers jours, qui ont encouragé les gens à se rendre à la frontière et les ont laissés dans cette situation.

En ce qui concerne la situation en mer Égée, je suis alarmé par les informations selon lesquelles certaines personnes en détresse n’ont pas été secourues, tandis que d’autres ont été repoussées ou mises en danger. Je rappelle que la protection de la vie des personnes en détresse en mer est l’un des devoirs les plus fondamentaux qui doivent être respectés et que les expulsions collectives constituent de graves violations des droits de l’homme.

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Je suis également gravement préoccupé par les rapports d’autodéfense sur les îles grecques. Les autorités ont clairement le devoir de prévenir la violence et l’intimidation à l’encontre des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants. Elles ont également le devoir de veiller à ce que les ONG et les particuliers ne soient pas empêchés de fournir une assistance.

Les États membres doivent également veiller à ce que les journalistes puissent couvrir la situation librement et en toute sécurité.

Au-delà des mesures immédiates qui doivent être prises de toute urgence, une action plus structurelle est nécessaire. Le renforcement des contrôles aux frontières ne peut être la seule réponse. La solidarité entre les États membres est aujourd’hui plus cruciale que jamais. Elle doit se concentrer sur le renforcement des capacités à traiter, de manière équitable et rapide, les demandes d’asile, mais aussi sur le partage des responsabilités pour l’accueil des personnes ayant besoin d’une protection.

Cette solidarité devrait, en premier lieu, s’étendre à la Turquie. La Turquie est actuellement le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés dans le monde, et ce depuis de nombreuses années. Les efforts déployés pour partager la responsabilité avec la Turquie, notamment pour assurer la réinstallation de ceux qui ne peuvent pas être protégés de manière adéquate dans ce pays, ont été très insuffisants. Avec jusqu’à un million de Syriens supplémentaires dans une situation humanitaire désespérée à la frontière de la Turquie, une réponse beaucoup plus vigoureuse est nécessaire.

Deuxièmement, la solidarité doit être étendue à la Grèce afin de décongestionner les îles de la mer Égée et d’alléger la pression sur le continent où les capacités d’accueil sont également limitées. Il n’y a plus de temps pour les querelles politiques sur la relocalisation de quelques dizaines de demandeurs d’asile ici et là. Les discussions doivent porter sur des nombres très importants si l’on veut que les notions de solidarité et de partage des responsabilités aient un sens.

Au fil des ans, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants ont été utilisés comme des pions pour atteindre les objectifs intérieurs ou géopolitiques de tous les États concernés. Cela est contraire à l’idée des droits de l’homme et aux valeurs qui nous unissent. La réponse que je vois aujourd’hui menace de bouleverser l’ensemble du système de protection que l’Europe a laborieusement mis en place au cours de nombreuses décennies. Il n’est pas encore trop tard pour inverser la ligne de conduite actuelle et préserver la dignité et l’humanité.

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https://www.infomigrants.net/fr/post/23100/grece-un-enfant-repeche-mort-au-large-de-lesbos-la-tension-a-son-comble-sur-l-ile

Grèce : un enfant repêché mort au large de Lesbos, la tension à son comble sur l’île

Par La rédactionPublié le : 02/03/2020

Un enfant a été repêché mort au large de l’île de Lesbos en Grèce, lundi, après le naufrage de l’embarcation sur laquelle il se trouvait. Sur l’île grecque, où des habitants ont bloqué dimanche l’arrivée de bateaux de migrants venus de Turquie, l’atmosphère anti-migrants est à son comble.

Selon la police portuaire grecque, un petit garçon a été repêché mort au large de l’île de Lesbos, lundi 2 mars, à la suite du naufrage d’une embarcation de fortune chargée d’une cinquantaine de migrants.

Les garde-côtes grecs sont intervenus auprès d’un canot qui s’est renversé vers 08H30 (06H30 GMT) au large de l’île grecque de la mer Égée. “Quarante-six personnes sont saines et sauves” mais un enfant a été repêché “inconscient” et n’a pas pu être ranimé, a indiqué à l’AFP une porte-parole de la police portuaire. Un second enfant a été hospitalisé.

L’embarcation, en provenance des côtes turques voisines, “a été renversée par les personnes à bord après son entrée dans les eaux grecques, une habitude des passeurs pour déclencher une opération de sauvetage”, a indiqué un communiqué des garde-côtes.

Cette tragédie survient alors que l’atmosphère anti-migrants est à son comble sur cette île située à proximité des côtes turques. La tension s’est accrue ces derniers jours alors que les autorités turques ont annoncé avoir ouvert leur frontière avec la Grèce.

Selon l’Agence de presse grecque Ana, environ 200 migrants sont arrivés à Lesbos lundi.

1 300 migrants sont arrivés sur les îles grecques entre dimanche matin et lundi matin 

En 24 heures, “entre dimanche matin et lundi matin environ 1 300 personnes au total” ont débarqué sur les îles de Lesbos, Chios, Leros, Kos et Samos, les cinq îles égéennes où se trouvent les centres d’accueil et d’enregistrement des demandeurs d’asile, a indiqué Manos Logothetis, responsable du service d’asile grec, cité par l’AFP. Suite à cet afflux, plusieurs débordements ont été observés.

>> À (re)lire : Manifestations en Grèce : les migrants de Moria ont peur que la population ne s’en prenne à eux

Lundi, des échauffourées ont éclaté sur l’île de Lesbos entre policiers et demandeurs d’asile, dont plusieurs centaines ont manifesté pour dénoncer leurs terribles conditions de vie dans le camp sordide de Moria, a constaté un photographe de l’AFP.

Les policiers ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes pour les disperser et les demandeurs d’asile ont lancé des projectiles. Au moins deux migrants ont été interpellés, selon la même source.

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Environ 70 demandeurs d’asile se trouvaient toujours sur la plage, sans couvertures, en début de soirée, a encore constaté un photographe de l’AFP.


“Nous n’avons rien contre les réfugiés mais (…) ceux qui se préparent à venir ici doivent comprendre que c’est la manière dont nous allons les recevoir désormais. C’est le seul moyen de les empêcher de venir”, a expliqué Despoina, une habitante de Thermi.

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https://www.keeptalkinggreece.com/2020/03/02/lgreece-migrnats-arrivals-turkish-coast-guard/

1 000 nouveaux arrivants sur les îles ; les garde-côtes turcs accompagnent les bateaux

2 mars 2020   
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Depuis l’aube jusqu’à 10 heures du matin, cinq bateaux avec 200 migrants et réfugiés sont arrivés à Lesbos, deux bateaux avec 70 personnes à Chios et deux autres bateaux avec 50 personnes à Samos.

Les garde-côtes grecs ont déclaré avoir sauvé 164 réfugiés et migrants lors de six opérations de recherche et de sauvetage au cours des dernières 24 heures.

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Dans plusieurs cas, les bateaux sont accompagnés par des navires de la garde côtière turque.

Les gardes-côtes grecs ont diffusé l’une des deux vidéos montrant un navire des gardes-côtes turcs accompagnant un bateau avec des réfugiés et des migrants. La vidéo est tirée de l’opération SAR au cours de laquelle l’enfant est mort.

https://youtu.be/S2NxHIrn3ns

Vicky Skoumbi. Lesbos, Grèce: incidents à Moria

2 /03:2020

D’après le média local https://www.stonisi.gr/post/7330/epeisodia-sth-moria-realtime-video

Des incidents ont lieu en ce moment au centre d’accueil et d’identification de Moria. Environ 500 demandeurs d’asile sont partis du campement en se dirigeant vers la vile de Mytilène. A 200m de la sortie du camp, deux escadrons de CRS les ont arrêtés tandis qu’ils recevaient de jets de pierre. Les forces de l’ordre ont répondu par des gaz chimiques et de grenades assourdissantes. Les manifestants refusent de rentrer au camp. 

Pour voir la vidéo https://www.stonisi.gr/post/7330/epeisodia-sth-moria-realtime-video

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http://www.ekathimerini.com/250136/article/ekathimerini/news/greece-seeks-to-fortify-borders-amid-erdogan-threats

NOUVELLES 21:49

La Grèce cherche à fortifier ses frontières face aux menaces d’Erdogan

  02/03/2020

Comme le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti lundi que bientôt le nombre de réfugiés traversant l’Europe “atteindra des millions” à moins que l’Union européenne n’assume la responsabilité de la crise, la Grèce a poursuivi ses efforts pour fortifier ses frontières et ses initiatives diplomatiques pour faire face à ce qu’elle appelle une “menace asymétrique”.

Sur le plan diplomatique, les initiatives du gouvernement ont conduit à une visite prévue mardi à la frontière gréco-turque à Evros par les présidents de la Commission européenne, du Conseil et du Parlement – Ursula von der Leyen, Charles Michel et David Sassoli – accompagnés du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Même si Athènes compte que ces visites envoient un message fort, elle attend un soutien pratique de ses partenaires, soulignant que les frontières de la Grèce avec la Turquie sont également européennes.

Dimanche, la Grèce a annoncé des mesures d’urgence pour faire face à la crise, notamment un nouveau renforcement des contrôles aux frontières jusqu’au niveau maximum, une suspension temporaire d’un mois des demandes d’asile et le retour immédiat des migrants sans papiers dans leur pays d’origine.

http://www.ekathimerini.com/250134/article/ekathimerini/news/un-says-greece-has-no-right-to-stop-accepting-asylum-request

L’ONU déclare que la Grèce n’a pas le droit de cesser d’accepter une demande d’asile
 
“Il est important que les autorités s’abstiennent de toute mesure susceptible d’accroître les souffrances des personnes vulnérables”, a déclaré le HCR dans un communiqué.

“Tous les Etats ont le droit de contrôler leurs frontières et de gérer les mouvements irréguliers, mais ils doivent en même temps s’abstenir de recourir à une force excessive ou disproportionnée et maintenir des systèmes permettant de traiter les demandes d’asile de manière ordonnée”.

L’agence des Nations Unies a déclaré que ni le droit international ni le droit de l’UE ne fournissaient “une quelconque base juridique pour la suspension de la réception des demandes d’asile”.

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Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de réfugiés et de migrants à la frontière grecque est estimé à environ 13 000 personnes et les tensions augmentent à mesure qu’ils tentent de passer.

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Entre-temps, un exercice militaire à balles réelles a été organisé dans la région frontalière de la rivière Evros par des unités de l’armée grecque lundi, dans le but de faire passer le message que la Grèce ne permettra pas que ses frontières nationales et sa sécurité soient violées.

https://www.keeptalkinggreece.com/2020/03/02/greece-army-live-ammunition-exercises-aegean-islands/
L’armée grecque va poursuivre les exercices à balles réelles sur les îles de la mer Égée

2 mars 2020   
L’armée grecque poursuivra ses exercices militaires avec des munitions réelles également le mardi 2 mars 2020, selon un reportage de la chaîne de télévision publique ERT TV diffusé en fin de journée lundi.

Des exercices militaires utilisant des balles réelles auront lieu dans les zones maritimes à l’est, y compris à l’est des îles de la mer Égée orientale, entre l’île de Samothrace et celle de Megisti (Kastelorizo).


Dans le même temps, l’agence européenne de protection des frontières Frontex a accepté lundi la demande d’assistance immédiate de la Grèce pour la surveillance de la frontière d’Evros et de la mer Égée orientale. Le directeur exécutif de Frontex, Fabrice Leggeri, a déclaré que l’agence allait retirer les gardes-frontières participant à d’autres opérations afin qu’ils puissent être envoyés en Grèce.

Les hauts responsables de Frontex ont déclaré à Kathimerini que les gardes-frontières arriveront en Grèce dans les cinq prochains jours, tandis que l’assistance technique (bateaux, avions, véhicules, etc.) est attendue dans les dix prochains jours.

 “Les responsables européens ont, quant à eux, condamné la position d’Erdogan, la chancelière allemande Angela Merkel ayant déclaré que si elle comprend que la Turquie est confrontée à un très grand défi dans le nord-ouest de la Syrie, il est “totalement inacceptable” qu’au lieu de chercher une solution par le dialogue avec l’UE, Erdogan “s’en prenne aux réfugiés”. Faisant écho à des sentiments similaires, M. von der Leyen a exprimé sa sympathie pour la Turquie à propos de ses problèmes en Syrie, mais a fait remarquer que permettre aux réfugiés de s’amasser à la frontière grecque “ne peut être” la réponse ou la solution.

Le président américain Donald Trump s’est entretenu au téléphone avec Mitsotakis et aurait reconnu le droit de la Grèce à appliquer ses lois à sa frontière.

Selon l’Agence Anadolu de Turquie, le chef de la défense américaine Mark Esper a déclaré que ce que la Turquie fait à sa frontière grecque concernant les réfugiés et les migrants est “sa propre décision”.

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https://www.keeptalkinggreece.com/2020/03/02/germany-greece-turkey-migrants/

Le “soutien” de l’Allemagne à la Grèce : “Nous n’avons pas entendu parler de la résiliation de l’accord UE-Turquie”

2 mars 2020

L’Allemagne a offert un soutien tiède à la Grèce et à la situation dangereuse à sa frontière avec la Turquie, cependant, elle n’a ni condamné la Turquie ni dit qu’elle voyait une violation de l’accord UE-Turquie de 2016.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lundi qu’il était “inacceptable” que la Turquie fasse pression sur l’UE “sur le dos des réfugiés” alors que des milliers de personnes, dont certaines fuient les combats dans le nord de la Syrie, cherchent à entrer dans le territoire de l’Union.

“Je trouve tout à fait inacceptable que… le président Erdogan et son gouvernement ne nous aient pas fait part de leur mécontentement à l’égard de l’UE, mais aient au contraire fait pression sur l’UE sur le dos des réfugiés”, a déclaré Mme Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin, tout en reconnaissant le “fardeau supplémentaire” qui pèse sur la Turquie.

“Pour moi, l’option est que nous parlions avec la Turquie afin de revenir à la situation que nous avions avant, à savoir que la Turquie remplisse ses obligations avec notre soutien, même si le fardeau s’est accru”, a déclaré Mme Merkel.

Angeka Merkel est l’un des rares dirigeants européens à vouloir céder au chantage d’Erdogan et à verser plus d’argent dans le pays, ont rapporté les médias à Bruxelles ce week-end.

Le porte-parole du gouvernement de Mme Merkel, Steffen Seibert, a également déclaré lundi que Berlin était pleinement conscient que la Grèce était actuellement confrontée à une situation difficile et exigeante, a-t-il ajouté.

Selon l’agence de presse amna, M. Seibert a également précisé que la situation qui se déroule actuellement à la frontière grecque “n’est pas dans l’esprit de l’accord UE-Turquie sur la migration”, et a déclaré que la chancelière allemande Angela Merkel s’était à nouveau entretenue au téléphone avec le premier ministre Kyriakos Mitsotakis au cours du week-end.

“Ce que nous voyons en ce moment est une situation qui n’est certainement pas dans l’esprit de l’accord. Mais nous n’avons pas non plus entendu parler d’une résiliation de l’accord. Nous considérons que l’accord est en cours d’application et, partout où il y a un mécontentement du côté turc… nous devons en discuter”, a noté M. Seibert.

Le porte-parole a déclaré qu’une situation s’était créée où l’on disait aux réfugiés et aux migrants du côté turc que la route vers l’UE était ouverte alors qu’elle ne l’était manifestement pas. “Cela conduit ces personnes – hommes, femmes et enfants – à une situation extrêmement difficile et met également la Grèce face à des défis majeurs”, a-t-il ajouté.

Le gouvernement fédéral allemand est pleinement conscient de tout cela, a déclaré M. Seibert, mais Berlin reste convaincu de la valeur de la déclaration UE-Turquie et s’attend à ce qu’elle soit maintenue. “La situation qui se présente maintenant aux frontières est une situation que nous devons surmonter et cela sera possible grâce à la discussion. C’est pourquoi il serait bon que les dirigeants européens s’efforcent d’entamer rapidement des discussions”, a-t-il déclaré.

M. Seibert a appelé à un retour aux objectifs de l’accord, notant que la partie allemande était prête et s’attendait à ce que d’autres respectent également l’accord.

Berlin ne considère pas que l’UE ne respecte pas sa part du contrat, a-t-il précisé.

Commentant les événements à la frontière grecque, M. Seibert a déclaré qu’il fallait trouver un moyen de stabiliser à nouveau la situation et que cela ne pouvait se faire que par le biais de pourparlers.

“Seule cette voie aidera la population, car la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui, si fortement dégradée, se fait aux dépens de la population”, a-t-il ajouté.

https://fr.euronews.com/2020/03/02/l-ue-se-mobilise-pour-repondre-aux-menaces-de-la-turquie-sur-les-migrants

Le bureau de Bruxelles

L’UE se mobilise pour répondre aux menaces de la Turquie sur les migrants

Les 27 ministres des Affaires étrangères devraient se réunir vendredi pour évoquer les différentes options envisageables pour l’UE. Selon certains analystes il n’y pas d’autre solution qu’une coopération avec Ankara. “L’accord de mars 2016 sur l’immigration est sérieusement écorné (…) à ce stade-là il n’y a pas de raison de l’abandonner, parce que le sort des Syriens qui sont déjà en Turquie est difficile, il faut continuer à les aider”, précise Marc Pierini. Le chercheur de Carnegie Europe estime que la situation aux frontières est une crise artificielle créée par la Turquie pour des raisons de politique intérieure. Ankara va devoir apporter des éléments de réponse rapidement. L’économie du pays dépend de l’UE et les autorités turques ne peuvent pas se permettre des tensions avec les Etats membres

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https://zap.aeiou.pt/portugal-refugiados-sirios-bloqueados-311446

Le Portugal veut accueillir des réfugiés syriens bloqués par la Grèce

2 mars 2020

La Plate-forme pour le soutien aux réfugiés (PAR) exprime la volonté du Portugal d’accueillir des réfugiés  syriens qui ont été bloqués par les autorités grecques après que la Turquie a cessé de contrôler ses frontières avec ce pays.

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Face à la situation compliquée, le PAR est déjà prêt à accueillir “des demandeurs d’asile et des réfugiés qui se trouvent sur le territoire grec et à collaborer avec le gouvernement portugais pour identifier les obstacles et renforcer la capacité d’accueil portugaise”, selon un communiqué envoyé à la rédaction.


Le PAR estime qu’il est “absolument urgent” que le Portugal renforce sa capacité d’accueil afin de pouvoir accueillir davantage de réfugiés et leur garantir une réponse rapide et digne, ce qui peut être fait par le biais de l’accord bilatéral signé entre le Portugal et la Grèce en mars 2019.

“Le PAR demande donc une fois de plus le transfert effectif des demandeurs d’asile et des bénéficiaires de l’Accord bilatéral vers le Portugal, où ils sont traités comme des personnes et où ils trouvent la paix et la stabilité qu’ils méritent et recherchent”, note le document.
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Le PAR rappelle qu’il existe des familles accompagnées de mineurs et en situation particulièrement vulnérable, fuyant les persécutions ou recherchant la paix que leur pays n’est pas en mesure de leur garantir et critique l’absence d’une “réponse européenne concertée à la réinstallation de ces personnes sur le territoire grec par l’espace communautaire”.

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Le président de la Turquie a déclaré que dans les prochaines heures, entre 25 000 et 30 000 personnes pourraient tenter de rejoindre la Grèce.En plus des millions de réfugiés syriens, la Turquie accueille également des centaines de migrants et de réfugiés d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient qui utilisent le pays comme point de transit pour atteindre l’Europe via la Grèce.

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https://alarmphone.org/en/2020/03/01/at-the-greek-turkish-border-politicians-play-with-peoples-lives/?post_type_release_type=post&fbclid=IwAR2a910QTn

À la frontière gréco-turque, les politiciens jouent avec la vie des gens

01 mars 2020

Les personnes qui tentent d’entrer en Europe en quête de protection sont confrontées à une répression brutale dans la région de la mer Égée. Bien que cela ne soit pas nouveau, nous assistons actuellement à une escalade de la violence, la Turquie et la Grèce jouant un jeu dangereux avec la vie des gens. L’instinct de survie et l’espoir d’un avenir meilleur de beaucoup de gens sont exploités et manipulés à des fins de calculs politiques cyniques. La Grèce a maintenant déclaré l’état d’urgence et supprimé le droit des personnes à demander l’asile.

Du côté grec, la situation est dévastatrice, chaque jour : Des centres de détention et des camps surpeuplés où des milliers de personnes sont contraintes de survivre dans des conditions inhumaines. Les forces de police anti-émeute ont été secrètement transférées dans les îles grecques pour sévir contre les habitants locaux à l’aide de gaz lacrymogènes et de matraques. Les forces de police anti-émeute ainsi que les soldats et les escouades anti-terroristes tirent des gaz lacrymogènes et des canons à eau sur les réfugiés qui tentent d’entrer par la frontière terrestre. Ceux qui parviennent à atteindre la Grèce risquent l’emprisonnement pour le simple fait d’avoir franchi la frontière. Des bateaux attaqués par des hommes masqués en mer Égée et empêchés de débarquer par des fascistes dans les ports grecs.

En Turquie, de l’autre côté de la frontière, la situation est tout aussi cruelle : En réponse à la mort de Turcs à Idlib, le président Recep Erdoğan annonce l'”ouverture” des frontières et des milliers de personnes suivent son appel et se dirigent vers la Grèce, dans l’espoir de trouver enfin la sécurité. Elles montent dans des bus blancs, qui auraient été fournis par le gouvernement turc, mais finissent piégées dans la zone frontalière entre la Turquie et la Grèce, arrêtées par les forces armées et les véhicules de l’armée.

Malgré cette escalade actuelle, il est clair que les refoulements et les excès violents le long de la frontière sont des phénomènes quotidiens, et non des exceptions. Mais en général, ils visent des groupes plus restreints, et non une foule aussi nombreuse. En général, la société civile n’est pas en mesure de voir comment ces violations des droits de l’homme se déroulent, comment les policiers et les militaires se mettent sur le chemin des gens, les empêchant de mettre les pieds sur le sol de l’UE et d’exercer leur droit de demander l’asile.

L’Europe met en place une politique de “porte fermée”, appliquée par le gouvernement de droite en Grèce, qui envoie une police anti-émeute et des forces spéciales pour dissuader les personnes d’échapper à la guerre, aux conflits et à la faim, et vise à suspendre temporairement leur droit de demander l’asile et à les expulser immédiatement vers leur pays d’origine. Nous avons déjà vu des images de navires de guerre de l’OTAN patrouillant dans la mer Égée avec des gardes-frontières de toute l’Europe dans le cadre de missions Frontex.

Nous n’accepterons pas cette guerre européenne contre des personnes qui cherchent une protection ! Nous ne resterons pas silencieux, alors que les politiques répressives anti-immigration laissent la place au fascisme !

Nous avons vu des gens être violemment repoussés en Turquie où ils sont détenus ou même déportés vers des endroits où ils risquent la guerre et la persécution. Nous avons vu des gens se noyer dans la mer Égée ou dans le fleuve Maritsa. Nous avons vu des corps déshydratés, gelés et méconnaissables de mères, de pères, d’enfants. Nous avons également vu des personnes mourir dans les camps de réfugiés européens en raison de conditions inhumaines – des bébés mourant de déshydratation, le manque d’aide médicale adéquate et le désespoir conduisant les gens au suicide.

Mais nous avons également vu des personnes “en mouvement” revendiquer leurs droits et se solidariser avec les habitants du pays pour lutter contre ces politiques répressives. Nous avons entendu leurs voix crier haut et fort, unies pour la liberté. Nous avons vu des gens traverser les frontières contre vents et marées et contre le violent régime frontalier européen.

Nous resterons unis contre cette cruauté ! Nous élèverons la voix pour raconter les histoires qui ne sont pas racontées, pour montrer les images qui sont cachées au monde entier ! Nous ne cesserons pas de dénoncer les excès violents aux frontières de l’Europe et nous ne cesserons pas de lutter pour un autre monde de liberté de circulation !

Des droits égaux pour tous ! Personne n’est illégal !

Arrêtez les morts aux frontières ! Arrêtez les politiques racistes et la violence fasciste !

Fermez les centres de détention, les points chauds et autres camps et ouvrez les maisons !

Pas de frontières !

w2eu – infomobile Grèce et WatchTheMed téléphone d’alarme

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https://www.keeptalkinggreece.com/2020/03/02/ngos-62-eu-border-decongesiton-islands-greece/

Plus de 75 ONG demandent le soutien de l’UE à la frontière grecque et à la décongestion des îles

2 mars 2020

75 ONG humanitaires appellent Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et les chefs d’État ou de gouvernement des États membres à prendre des mesures immédiates pour décongestionner les îles de la mer Égée suite à l’escalade de la violence et à la détérioration des conditions humanitaires des demandeurs d’asile.

Les ONG qui travaillent pour soutenir les communautés déplacées sur les îles de la mer Égée de Lesbos, Chios, Samos, Kos et Leros ont signé une lettre ouverte demandant que des mesures immédiates soient mises en place pour sauvegarder les droits des demandeurs d’asile à des procédures d’asile équitables et à des conditions d’accueil appropriées. Actuellement, plus de 42 000 demandeurs d’asile résident dans les camps de l’île – dont 34 % sont des enfants – construits avec une capacité d’accueil de seulement 6 178 personnes.

Alors que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis introduit des mesures d’urgence pour refuser les demandes d’asile pendant un mois, les ONG demandent au gouvernement grec et à l’UE de désamorcer la situation et d’adopter une politique raisonnable et sûre. Actuellement, plus de 42 000 demandeurs d’asile résident dans les camps des îles – dont 34 % sont des enfants – construits avec une capacité d’accueil de seulement 6 178 personnes.

Suite à une déclaration faite hier par le président du Conseil européen, Charles Michel, les ONG appellent les dirigeants de l’UE à 1) décongestionner immédiatement les îles, 2) apporter un soutien sous la responsabilité de l’UE à la gestion des centres d’accueil et d’identification en Grèce, et 3) créer un registre commun du personnel juridique, médical et de protection.

Au cours des dernières 48 heures sur les îles de la mer Égée, des barrages routiers ont été mis en place dans les camps de réfugiés, les débarquements de bateaux ont massivement augmenté et les premiers décès ont été signalés en raison de la surveillance frontalière de plus en plus hostile.

“Après 5 ans de politique inadéquate, l’Europe doit agir selon ses valeurs et défendre les droits  des réfugiés”, déclare Matthias Mertens, coordinateur de la campagne “L’Europe doit agir”. Jacob Warn, coordinateur du programme d’action pour l’éducation en Grèce, rapporte,”Les scènes dans les hotspots des îles grecques défient l’imagination.

Mais aujourd’hui, ces niveaux normalisés de non-assistance humanitaire sont dramatiquement aggravés par la décision de la Turquie de retirer ses gardes-frontières, envoyant des milliers de réfugiés vers les camps grecs déjà surchargés”.

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Pétition : EUROPE MUST ACT FOR THE IMMEDIATE DECONGESTION OF THE AEGEAN ISLANDS

https://www.change.org/p/charles-michel-europe-must-act-now-for-the-immediate-decongestion-of-th

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contre l’expulsion du dispensaire d’Helliniko

Solidarité Grèce 67 a lancé cette pétition adressée à au BUREAU DU PREMIER MINISTRE – M. Kostantinos Mitsotakis et à 4 autres

Le dispensaire d’Helliniko, ouvert depuis 2011 doit rester ouvert.
Les autorités locales avaient mis ces locaux à la disposition des bénévoles : médecins, infirmières, pharmaciens, dentistes, …maintenant arrive un avis d’expulsion, sans relogement.
Que vont devenir tous ces patients qui ne peuvent pas payer les consultations  ni les médicaments ?

communiqué du dispensaire :http://sante-grece-67.fr/2020/02/urgent-le-dispensaire-de-helleniko-est-menace-d-expulsion.html

Pour demander aux autorités le maintien de la clinique-dispensaire, soyons nombreux à signer la pétition. Le gouvernement, la municipalité d’Helleniko, le propriétaire des lieux “Helleniko SA” sont tenus de proposer une solution de remplacement, à proximité des locaux actuels, comme promis en 2014.

https://www.change.org/p/au-bureau-du-premier-ministre-m-kostantinos-mitsotakis-contre-l-expulsion-du

ou

http://chng.it/fHc4WxfH65