Les journalistes grecs en grève générale, le pays privé de bulletin d’information

Aucun bulletin d’information télévisuel n’a été diffusé jeudi pour la deuxième journée consécutive en Grèce pour cause de grève des journalistes réclamant “le retrait” d’un projet de loi visant, selon les syndicats, à réduire les postes d’emploi dans les chaînes.

09-12-20
Source:AFP

Une première grève de 24 heures avait été lancée mardi soir, reconduite mercredi pour la même durée, soit jusqu’à jeudi soir, selon la fédération panhellénique des unions des rédacteurs (Poesy). La télévision publique ERT et l’Agence de presse grecque, Ana, participent au mouvement.

“Le projet de loi du gouvernement comprend des dispositions qui menacent les relations et les droits des employés entraînant la réduction des postes d’emploi et des licenciements massifs”, a dénoncé la Poesy dans un communiqué.

La fédération réclame “le retrait” des dispositions qui menacent les emplois des journalistes et appelle le gouvernement “au dialogue”.

Solidarité

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a envoyé un message de “solidarité” et de “soutien” aux journalistes en Grèce, publié par le syndicat des rédacteurs d’Athènes (Esiea). La FIJ “se joint à votre lutte visant à exprimer le rejet des lois et mesures qui portent atteinte aux droits des journalistes et des travailleurs dans les médias”, a indiqué dans ce message son président, Younes Mjahed.

Le secrétaire général de la FIJ Anthony Bellanger a exprimé “sa solidarité aux grévistes et employés” pour “défendre le journalisme de qualité”.

L’audiovisuel et la presse écrite en Grèce sont fortement déréglementés en raison de la décennie de la crise financière et des problèmes chroniques du secteur.