Arménie : La France doit reconnaitre officiellement la République de l’Artsakh

Depuis décembre 2022, les populations arméniennes de l’Artsakh (Haut-Karabagh) subissent le blocus organisé par l’Azerbaïdjan et son dictateur I.Aliev.

Le corridor de Latchine, seul accès possible à l’Artsakh depuis l’Arménie, est bloqué par l’Azerbaïdjan au mépris du droit international. L’Union européenne a signé un accord le 18 juillet 2022 avec l’Azerbaïdjan sur la livraison de gaz. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, déclarait à cette occasion que l’Azerbaïdjan est un « partenaire fiable ».

Dans son très long entretien donné à un hebdomadaire, le Président de la République a évoqué la situation de l’Artsakh dans des termes ambigus qui laissent à penser que la diplomatie française va s’aligner sur celle de l’Union européenne et abandonner les populations arméniennes de l’Artsakh à leur bourreau.

Renonçant à défendre l’intégrité de cette petite République qui a déclaré son indépendance après un référendum organisé en conformité avec le droit de l’époque, la France s’apprête à accepter sa rétrocession à l’Azerbaïdjan en échange d’une promesse illusoire de l’établissement d’une paix durable avec l’Arménie.

Comment croire que la dictature d’Aliev respecterait les droits des Arméniens de l’Artsakh alors qu’elle viole ceux de ses propres citoyens ? Le projet de l’Azerbaïdjan allié de la Turquie est d’éradiquer la présence arménienne dans le Caucase du Sud pour établir une continuité territoriale entre les deux pays. Non seulement l’abandon de l’Artaskh ne sauvera pas l’Arménie, mais il confortera l’Azerbaïdjan dans ses demandes de nouveaux gains territoriaux.

Le Parti communiste français a demandé, le 31 décembre 2019, au gouvernement français de reconnaitre officiellement la République de l’Artsakh. Après la guerre de 2020 et l’annexion par la force d’une partie de son territoire par l’Azerbaïdjan, nous considérons que sa reconnaissance par la France est encore plus qu’hier une condition de la protection de ses populations et un préalable à la résolution des conflits dans le Caucase du Sud.

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Missak Manouchian, dont la famille a été victime du génocide de 1915, a donné sa vie pour notre liberté. N’abandonnons pas les populations arméniennes de l’Artsakh menacées d’un nouveau génocide.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
Pierre Ouzoulias, sénateur du PCF.

Le 27 août 2023.

source: https://www.pcf.fr/armenie_la_france_doit_reconnaitre_officiellement_la_republique_de_l_artsakh

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