Nov 10, 2025
L’Iran subit une sécheresse d’une ampleur inédite. Le président Massoud Pezeshkian a averti jeudi que la capitale Téhéran, où vivent plus de 10 millions de personnes, pourrait devoir être évacuée d’ici à la fin de l’année si la pluie ne revient pas.
Sur les 31 provinces du pays, 15 n’ont pas reçu la moindre goutte de pluie cet automne, selon les médias locaux.
À Téhéran, le niveau des précipitations est « quasiment sans précédent depuis un siècle », affirmait déjà un responsable en octobre. La capitale, alimentée par cinq barrages, voit ses réserves s’effondrer : l’un d’eux est à sec et un autre ne dépasse pas 8 % de sa capacité, selon les autorités.
Moins de deux semaines de réserve dans le principal barrage
Le principal barrage, Amir Kabir, ne contiendrait plus de quoi approvisionner la ville que pendant moins de deux semaines, selon le directeur général de la compagnie des eaux de Téhéran, Behzad Parsa.
Pour économiser l’eau, le gouvernement a décidé de procéder à des coupures nocturnes. « Cela permettra d’éviter le gaspillage », a justifié à la télévision d’État le ministre iranien de l’Énergie, Abbas Ali Abadi. Les sommets de l’Alborz, habituellement enneigés à cette saison, restent désespérément nus.
La situation n’est guère meilleure pour les 4 millions d’habitants de Mashhad, située à 900 kilomètres à l’est de la capitale. Ses quatre barrages sont « pratiquement à sec », avec des réserves inférieures à 3 %, a déclaré Hossein Esmaïlian, le responsable de la compagnie locale des eaux à l’agence de presse ISNA. Un an plus tôt, la ville disposait encore de 189 millions de mètres cubes d’eau, contre seulement 40 millions au début de cette semaine, selon les médias locaux.
D’après les données de l’agence de presse Mehr, 19 grands barrages iraniens sont désormais totalement vides, soit près de 10 % des réserves nationales. Les météorologues ne prévoient aucune pluie à Téhéran dans les 10 prochains jours.
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