Les 10 et 24 avril, ce sera Mélenchon

Nous sommes nombreuses et nombreux, parmi les signataires de ce texte, à avoir eu envie de tout envoyer valser ces derniers mois.

A désespérer devant une présidentielle écrite d’avance dans laquelle seules la droite et l’extrême-droite occupent l’espace médiatique, laissant la gauche, les questions climatiques ou les enjeux d’égalité loin (très loin) derrière.

Depuis quelques semaines, quelque chose a changé. Une fenêtre s’entrouvre dans cet environnement politique irrespirable. L’air semble plus léger.

La gauche pourrait accéder au second tour.

Ce second tour, ce sont deux petites semaines. Presque rien. Et pourtant.

Si la gauche est au second tour, l’extrême-droite n’y est pas. Elle pourra moins que d’habitude abîmer nos consciences, faire peur et attiser les haines. Deux semaines de moins d’extrême-droite à la télé et dans nos journaux, c’est moins de racisme, d’homophobie, d’islamophobie et d’antisémitisme. L’impact est direct sur la vie de toutes celles et ceux qui, parmi nous et en France, les subissent.

Si la gauche est au second tour, le candidat de droite ne pourra pas dérouler son programme de restrictions de nos droits sociaux et de nos libertés sans contradiction. Cela aura un impact sur la vie de millions de salarié·e·s qui n’entendront pas sans objection qu’il faut travailler plus ou que leur travail coûte trop cher. Cela aura un impact sur la vie de millions de fonctionnaires qui n’entendront pas sans objection qu’ils sont trop nombreux.

Si la gauche est au second tour, pendant deux semaines, nous parlerons de la retraite à 60 ans, du SMIC à 1400 €, de la planification écologique ou de la fin des violences sexuelles. Nous convaincrons des millions de personnes et cela conditionnera nos capacités individuelles et collectives de résistances et de mobilisations pour les années qui viennent. Nous parlerons enfin avenir commun.

Avec la gauche au second tour, il devient imaginable de gagner l’élection présidentielle.

Il y a un seul candidat qui peut permettre cela, c’est Jean-Luc Mélenchon.

Alors oui, vous trouverez chez chaque signataire de ce texte des raisons de dire ce n’est pas le candidat parfait. C’est vrai (existe-t-il d’ailleurs ?).

Ce qui est sûr, c’est que Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui la meilleure carte dont nous disposons pour faire bifurquer le récit qu’on nous écrit depuis plusieurs mois.

Les 10 et 24 avril, ce sera Mélenchon.

Parmi les signataires : Siegrid Alnoy, Jeanne Aptekman, Lauren Bastide, Xavier Beauvois, Flore Benguigui, Julien Boisselier, Yvan le Bolloch, Romane Bohringer, Lucie Borleteau, Zoran Boukherma, Dominique Cabrera, Françoise Castex, Hannelore Cayre, Catherine Corsini, Danièle D’Antoni, Eva Darlan, Caroline De Haas, Anny Duperey, Princess Erika, Annie Ernaux, Giulia Foïs, Blanche Gardin, Robert Guédiguian, Alain Guiraudie, Sam Karmann, Sophie de La Rochefoucauld, Noémie de Lattre, Lyes Louffok, Louisadonna, Joy Majdalani, Corinne Masiero, Caroline Mécary, Phia Ménard, Stéphane Mercurio, Océan Michel, Antoine Peillon, Néhémy Pierre-Dahomey, Yann Samuell, Claire Simon, Bruno Solo, Sanseverino, Usul, Taoufik Vallipuram.

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